« pastel.2 », définition dans le dictionnaire Littré

pastel

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pastel [2]

(pa-stè-l) s. m.
  • 1Nom de l'isatis tinctoria, Linné, plante crucifère contenant de l'indigotine, et aussi appelée guède ou vouède. Le mauvais, qui est un pastel bâtard, qu'on nomme pastel bourg ou bourdaigne, a la feuille velue, Instruct. gén. pour la teinture, 18 mars 1671, art. 265. Autrefois on cultivait plus abondamment le pastel qu'aujourd'hui ; avant la découverte de l'Amérique, elle était la seule plante dont on pût obtenir une teinture bleue solide, Genlis, Maison rust. t. III, p. 143, dans POUGENS.
  • 2Nom donné à la substance bleue qu'on en retire. Le pastel est une pâte bleue faite par la putréfaction et la réduction en espèce de fumier des tiges hachées de l'isatis tinctoria, ou de l'isatis lusitanica, de Linné, Fourcroy, Connais. chim. t. VIII, p. 68, dans POUGENS. On dit que les boules de pastel qu'on appela dans quelques endroits florée et cocagne, augmentent toujours en qualité pendant l'espace de dix ans, Genlis, Maison rust. t. III, p. 150, dans POUGENS.
  • 3Orangé-pastel, sorte de couleur orangée, qui tire un peu plus sur le brun que l'orangé ordinaire.

HISTORIQUE

XVIe s. Naturellement sans moien le pastel fait la couleur bleue, et, par meslange avec d'autres drogues, la noire, la tanée, la violette, la grize, la verte, De Serres, 735.

ÉTYMOLOGIE

Voy. le précédent. La guède fut nommée pastel, parce qu'on en faisait de petits gâteaux (pastillus).