« phébus », définition dans le dictionnaire Littré

phébus

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

phébus

(fé-bus') s. m.
  • 1Apollon, dieu du soleil. Eh bien ! gageons nous deux [le soleil et le vent], Dit Phébus, sans tant de paroles, à qui plus tôt aura dégarni les épaules Du cavalier que nous voyons, La Fontaine, Fabl. VI, 3.

    Apollon, dieu des vers. Il est vrai que du roi la bonté secourable Jette enfin sur la muse un regard favorable, Et, réparant du sort l'aveuglement fatal, Va tirer désormais Phébus de l'hôpital, Boileau, Sat. I. Pour lui Phébus est sourd, et Pégase est rétif, Boileau, Art p. I.

  • 2 Fig. Nom du galimatias prétentieux (avec un p minuscule). Que, sans parler phébus, je ferai le discours De mon gîte…, Régnier, Sat. X. Il faut feindre des maux, demander guérison, Donner sur le phébus…, Corneille, Mél. I, 1. Une chose vous manque, Acis, à vous et à vos semblables, les diseurs de phébus ; vous ne vous en défiez point ; et je vais vous jeter dans l'étonnement ; une chose vous manque, c'est l'esprit, La Bruyère, V. La magnificence de paroles avec de faibles idées est proprement du phébus, Vauvenargues, De l'éloq.
  • 3En parlant des personnes, homme faisant le beau parleur. Qu'un beau phébus lui débite ses gentillesses, Rousseau, Ém. v. Pour m'apprendre à faire le phébus avec les dames, Rousseau, Conf. v.

ÉTYMOLOGIE

Φοῖϐος, celui qui brille.