« plongé », définition dans le dictionnaire Littré

plongé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

plongé, ée

(plon-jé, jée) part. passé.
  • 1Plongé dans l'eau.

    Terme de botanique. Plantes plongées, celles qui restent constamment sous l'eau, sans jamais s'élever à la surface.

    Chandelle plongée, celle qui se fait en plongeant la mèche dans le suif, par opposition à chandelle moulée.

  • 2Se dit, par extension, de ce qui est baigné, mouillé. Jérusalem, longtemps en proie à ses fureurs [d'Athalie], Avec joie en son sang la regarde plongée, Racine, Athal. V, 8.
  • 3 Fig. Il se dit de ce que l'on compare à un liquide qui submerge. Pauline sans raison dans la douleur plongée, Corneille, Poly. I, 1. Il la [la Fortune] trouve assise à la porte De son ami plongé dans un profond sommeil, La Fontaine, Fabl. VII, 12. Ceux qui sont plongés dans l'avarice, dans l'impudicité, dans les blasphèmes, Pascal, Prov. IV. Votre vie est toute plongée dans les sens, Massillon, Carême, Jeûne. Le sérail est plongé dans un profond silence, Voltaire, Zaïre, V, 8. Tandis qu'il était plongé dans cette métaphysique obscure, comme l'est toute métaphysique, Voltaire, Taureau blanc, 5. Cet homme [Bolingbroke], qui a été toute sa vie plongé dans les plaisirs et dans les affaires, a trouvé pourtant le moyen de tout apprendre et de tout retenir, Voltaire, Lett. Thiriot, 2 janv. 1722.
  • 4 Fig. Jeté dans un lieu profond. Un citoyen poursuivi par l'homme du roi est d'abord plongé dans un cachot ; ce qui est déjà un véritable supplice pour un homme qui peut être innocent, Voltaire, Dict. phil. Criminel.
  • 5 Fig. Qui salue profondément (s'est dit en ce sens au XVIIe siècle). M. de Chaulnes, plongé comme vous savez, lui dit [au roi d'Angleterre]…, Sévigné, 11 mars 1689.
  • 6 S. m. Terme de gantier. Le plongé, la couleur claire.