« présager », définition dans le dictionnaire Littré

présager

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présager

(pré-za-jé. Le g prend un e devant a et o : présageant, présageons) v. a.
  • 1Indiquer une chose future. Ils disent que les éclipses présagent malheur, Pascal, Pensées div. 102, édit. FAUGERE. Voilà le commencement des maux qui avaient été présagés à Jérusalem par d'étranges phénomènes…, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. VIII, p. 506, dans POUGENS.

    Il se dit aussi simplement pour annoncer. Je vois devant notre maison Certain homme dont l'encolure Ne me présage rien de bon, Molière, Amph. I, 2.

  • 2Conjecturer ce qui doit arriver, avec un nom de personne pour sujet. Le triste Agamemnon… Pour détourner ses yeux des meurtres qu'il présage…, Racine, Iph. V, 5. Et déjà d'Ilion présageant la conquête…, Racine, ib. IV, 4.

    Se présager une chose, conjecturer que cette chose nous arrivera. Et ton nom paraîtra, dans la race future, Aux plus cruels tyrans la plus cruelle injure ; Voilà ce que mon cœur se présage de toi, Racine, Brit. V, 6. Voilà ce que de toi mon esprit se présage, Voltaire, Ép. XI.

HISTORIQUE

XVIe s. …Comme si le cueur luy eust presagé et dit ceste infortune, Du Bellay, M. 380. Ou comme le pasteur, qui, de loin parmy l'air, Entend du premier bruit le foudre grommeler, Suivy d'un peu d'esclair, presage un grand tonnerre, Desportes, Tombeau de Desportes.

ÉTYMOLOGIE

Présage. Le XVIe siècle disait plus souvent presagir, tiré directement du latin præsagire.