« puérilité », définition dans le dictionnaire Littré

puérilité

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puérilité

(pu-é-ri-li-té) s. f.
  • 1Ce qui tient de l'enfant, dans le raisonnement ou dans l'action. La puérilité de M. de Nemours, qui était bien aise de montrer son bâton de général à Mme de Chastillon, Retz, Mém. t. III, liv. IV, p. 185, dans POUGENS. Qu'est-ce donc que puérilité ? ce n'est visiblement autre chose qu'une pensée d'écolier qui, pour être trop recherchée, devient froide, Boileau, Longin, Sublime, ch. 2. Le médecin a le malheur de ne traiter avec les hommes que dans le temps précisément où ils sont plus faibles et plus enfants que jamais ; cette puérilité de la maladie règne principalement dans le grand monde, Fontenelle, Littre. Si Néron n'avait pas la puérilité de se cacher derrière une tapisserie pour écouter l'entretien de Britannicus et de Junie, Voltaire, Triumv. Préface.
  • 2Discours, action d'enfant. Dire que la couronne de France est si noble qu'elle ne peut admettre de femmes, c'est une grande puérilité, Voltaire, Mœurs, 75. Ceux qui ont voulu se faire valoir en y insérant [dans l'Encyclopédie] leurs puérilités, ont absolument gâté cet ouvrage, Voltaire, Lett. Panckoucke, 13 févr. 1769. Si tu crains d'être… un diseur de puérilités sonores, si tu veux connaître les vices, les vertus, les passions, les devoirs de l'homme envers toutes les conditions et les circonstances, lis Sénèque, Diderot, Claude et Nér. II, 5. Que dirait Socrate de l'éducation publique qu'on donne à notre jeune noblesse, des puérilités dont on se plaît à la nourrir, comme si on n'avait rien de bon à lui apprendre ? D'Alembert, Ess. sur la soc. des g. de lettres. Œuv. t. III, p. 37, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XVIe s. La puerilité, qui commence depuis la naissance de l'enfant, et dure jusqu'à dix-huit ans, Paré, Introd. v.

ÉTYMOLOGIE

Lat. puerilitatem, de puerilis, puéril.