« pudique », définition dans le dictionnaire Littré

pudique

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pudique

(pu-di-k') adj.
  • 1Qui a de la pudicité. Vous aviez reçu en naissant une âme si pudique, Massillon, Carême, Prod. Et les Muses toujours pudiques Chassent les poëtes cyniques De qui le vin est l'Apollon, Lamotte, Odes, t. I, p. 266, dans POUGENS. L'on peut dire que l'honneur d'une femme pudique est sous la protection spéciale de tous les gens de bien, Rousseau, Hél. III, 18.
  • 2Il se dit des choses. Si l'absolu pouvoir d'une pudique flamme…, Corneille, Hor. IV, 7. Je défie à la fois tous vos vers, vos romans, Vos lettres, billets doux, toute votre science, De valoir cette honnête et pudique ignorance, Molière, Éc. des fem. I, 5. Les grâces pudiques de la reine Esther, Bossuet, Reine d'Angl.

    Il est du style soutenu.

  • 3 Terme de botanique. Se dit de plantes qui, au moindre choc, abaissent leurs feuilles et leurs branches.

HISTORIQUE

XVIe s. Au paravant Clitaemnestre pudique…, Amyot, Comm. lire les poëtes, 48. La philosophie se mesle et parle librement de toutes choses pour en trouver les causes, les juger et reigler ; si faict bien la theologie, qui est encore plus pudique et retenue, Charron, Sagesse, I, 23.

ÉTYMOLOGIE

Lat. pudicus, de pudere, avoir pudeur.