« ravissant », définition dans le dictionnaire Littré

ravissant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ravissant, ante

(ra-vi-san, san-t') adj.
  • 1Qui enlève de force. Jetez les yeux sur les détours de la justice : voyez combien d'animaux ravissants par les griffes desquels il vous faudra passer : sergents, procureurs, avocats, greffiers, Molière, Fourber. II, 8. Est-ce un pasteur qui écrit ces choses, ou bien un loup ravissant qui vient ravager le troupeau ? Bossuet, 1er avert. 9. Comme un oiseau ravissant qu'on irait chercher parmi ses rochers et dans son nid où il partage son butin à ses petits, Bossuet, Marie Thérèse.

    Terme de blason. Se dit d'un loup dressé sur ses pattes de derrière ; c'est ravir au sens de gravir (voy. RAVIR à l'étymologie).

  • 2Fig Qui charme l'esprit et les sens. Tout le reste [du disque de la lune] était obscur et ténébreux, et un petit demi-cercle recevait seulement… un ravissant éclat par les rayons du soleil, comme du père de la lumière, Bossuet, Concup. 22. Tu possèdes plus de beautés que n'en enferment tous les palais d'Orient ; quel plaisir pour toi de trouver à ton retour tout ce que la Perse a de plus ravissant ! Montesquieu, Lett. pers. 79. Sa physionomie était ravissante, Montesquieu, Ars. et Ism. Morges, jolie ville entre Genève et Lausanne, sur le bord du lac, dans une situation ravissante, Genlis, Veillées du château t. I, p. 240, dans POUGENS.

    Familièrement. C'est un homme ravissant, d'une humeur ravissante, il se rend très agréable dans la société.

    C'est une femme ravissante, elle est pleine d'agréments et très aimable. Elle n'était point belle comme Vénus, mais elle était ravissante comme elle, Montesquieu, Temple de Gnide, 4.

HISTORIQUE

XVIe s. Un roy est tousjours de sa nature une beste ravissante et qui vit de proye, Amyot, Caton, 16. Les torrents n'estoient pas si impetueux et ravyssants, ni les precipices si espouvantables, Carloix, IV, 25.