« ravisseur », définition dans le dictionnaire Littré
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ravisseur
- 1Celui qui ravit.
Elle accourt, elle lui arrache [au chien] cet innocent animal [un poussin] ; en même temps on lui crie d'un autre côté qu'il le fallait rendre au ravisseur, dont on éteindrait l'ardeur en lui enlevant sa proie
, Bossuet, Anne de Gonz.Faudra-t-il me faire connaître pour ce que je suis, pour un ravisseur du bien d'autrui ?
Bourdaloue, Serm. 22e dim. après la Pentec. Dominic. t. IV, p. 346.Adj. et fig.
Comment puis-je voir la douceur Qu'amour a peinte en ce visage, Les feux de cet œil ravisseur, La grâce de ce beau corsage !
Voiture, Ballade. - 2Celui qui ravit une femme, une fille.
Voilà donc le succès qu'aura votre ambassade ! Oreste ravisseur !
Racine, Andr. III, 1.Il [Énée dans l'Énéide] a trop l'air du ravisseur de Lavinie ; j'aimerais qu'il en fût le vengeur, je voudrais qu'il eût un rival que je pusse haïr
, Voltaire, Ess. poés. épiq. 3. - 3 S. m. pl. Terme de zoologie. Famille d'insectes hémiptères.
Les oiseaux de proie (BLAINVILLE).
HISTORIQUE
XIIIe s. Par foi, se g'estoie ore lierres [larron], Ou traïstres ou ravissieres
, la Rose, 1517. Homicide, envenimeur, murtrier, larron, raviseor
, le Conseil de P. de Fontaines, 308.
XIVe s. Il doit estre dit injuste selon chescune espece de injustice, si come larron et adultere ou raviseur
, Oresme, Eth. 154.
XVe s. Et des foiz plusieurs Sont loups ravisseurs Soubz peaulx de brebiz
, Orléans, Chanson.
XVIe s. Chauds regards, propos ravisseurs, Feints soupirs, poignantes douceurs
, Desportes, Bergeries, VI, Imitation d'Horace.
ÉTYMOLOGIE
Ravir. Dans l'historique, ravissiere est au nominatif, et raviseor au régime.