« rebours.2 », définition dans le dictionnaire Littré

rebours

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

rebours, ourse [2]

(re-bour, bour-s') adj.
  • 1 Terme familier. Qui est à contre-poil, revêche, peu traitable. Humeur rebourse. Maître Isaac Gripon, d'une âme fort rebourse, Ferme, depuis un an, les cordons de la bourse, Voltaire, la Femme qui a raison, I, 3. Demandez à vos agréables s'il est aisé d'étaler son caquet avec un esprit aussi rebours que celui-là, Rousseau, Émile, V.
  • 2Cheval rebours, cheval qui s'arrête, recule, ou rue, en dépit des corrections.
  • 3Bois rebours, ou de rebours, bois qui est rempli de nœuds, et dont les fibres ne sont pas droites, de sorte qu'on a de la peine à le travailler. Le bois du tronc dont la croissance est beaucoup retardée, devient noueux, rebours, et presque impropre à toute autre chose qu'à brûler, Bosc, Instit. Mém. scienc. 1807, 1er sem. p. 368.

HISTORIQUE

XIIe s. Vus querez la metlée, s'od arme i alez [si vous y allez avec arme] ; Vostre espée est reburse [émoussée], ses brans est acerez ; S'il traist sur vus s'espée, sustenir nel purrez, Th. le mart. 36.

XIIIe s. Qui donne benefice pour epargnier sa bourse, Je di que ceste paie est parverse et rebourse, Et si pert Dieu et s'ame qui tel avoir embourse, J. de Meung, Test. 582.

XVe s. Mais il n'estoit point bien content De mettre sovent main en bource ; L'hostesse n'estoit point rebource, Et dist : ne vous en souciez ; Dieu merci j'ay argent assez, Villon, 2e rep. franche.

XVIe s. Cestuy Taurus fut homme rebours et mal gratieux, Amyot, Thém. 18. Les plus rebours poulains sont ceulx qui deviennent les meilleurs chevaulx, quand ils sont domptez, faits et dressez, Amyot, ib. 3. Quand la fortune luy vint à faillir et à estre rebourse, Amyot, Sertor. 14.

ÉTYMOLOGIE

Rebours 1.