« recourre.2 », définition dans le dictionnaire Littré

recourre

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

recourre [2]

(re-kou-r') v. n.
  • Terme vieilli dont on ne connaît aujourd'hui que le présent, je recous tu recous, il recout, l'infinitif recourre, et le participe passé recous. Reprendre sur l'ennemi. Il était accouru avec un peu de gens pour recourre le bagage, Vaugelas, Q. C. I, 15. La magnanimité d'Abraham, qui ne se réserve rien du butin qu'il avait recous, Bossuet, Politique, IX, II, 5. En feu cuisant tu vas être jeté, Si la valeur d'un chevalier loyal Ne te recout de ce brasier fatal, Voltaire, Puc. VI.

REMARQUE

Suivant Ménage, l'infinitif est recourir, non recourre ; c'est une erreur.

HISTORIQUE

XVe s. Comment messire Jehan le Bouteiller et messire Hubert du Fresnoy furent recoux de mort, Froissart, liv. I, p. 104. L'ung d'eulx fut tellement empressé par une tourbe d'ennemis, qu'il fut porté à terre et en dangier d'estre mort ; l'autre frere, qui l'aymoit autant que soy mesme, aventura son corps tellement et si vaillamment qu'il se bouta en la foule et recousyt son frere, le Jouvencel, f° 39, dans LACURNE.

XVIe s. Un forçat se coupa la jambe avec un couteau pour se jetter à l'eau, dont il fut recous et pendu, D'Aubigné, Hist. II, 304. [Paroles du marquis Albert à d'Aumale, son prisonnier, lors du siége de Metz] Qu'il estoit cause que l'on avoit ainsi tué par plusieurs fois ses gens, sur l'esperance de le recourre, Carloix, V, 8.

ÉTYMOLOGIE

Voy. RECOUSSE.