« rejeté », définition dans le dictionnaire Littré

rejeté

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

rejeté, ée

(re-je-té, tée) part. passé de rejeter
  • 1Jeté de nouveau ; repoussé, renvoyé. Balle jetée et rejetée.

    Fig. Cependant, son nom [de Napoléon] sur la cité Bondissait, des canons aux clochers rejeté, Hugo, F. d'aut. 30.

  • 2Jeté hors. Les matières rejetées par les volcans, Buffon, 4e ép. nat. Œuv. t. XII, p. 203.

    Fig. Un simple fidèle, qui vit dans la tiédeur, n'est pas propre au royaume de Dieu, et est rejeté de sa bouche comme une boisson tiède et dégoûtante, Massillon, Confér. Zèle contre les scand.

  • 3Qu'on ne veut pas recevoir. Ô poids des grâces rejetées, poids des bienfaits méprisés, Bossuet, Ferveur de la pénit. II. Il y a dans les meilleurs conseils de quoi déplaire ; ils viennent d'ailleurs que de notre esprit ; c'est assez pour être rejetés d'abord par présomption et par humeur, La Bruyère, XII. L'autorité a cessé d'avoir plus de poids que la raison ; ce qui était reçu sans contradiction, parce qu'il l'était depuis longtemps, est présentement examiné et souvent rejeté, Fontenelle, Préf. Acad. des sciences, Œuv. t. X, p. 2, dans POUGENS.

    Il se dit des personnes en un sens analogue. Il [Jonas] se consolait en criant : Seigneur, quoique rejeté de devant vos yeux, je reverrai votre saint temple, Bossuet, 2e instr. past. 74. Il se croit quelque enfant rejeté par sa mère, à qui j'ai par pitié daigné servir de père, Racine, Ath. I, 2. Ses prêtres [d'Israël] sont captifs, ses rois sont rejetés, Racine, ib. III, 7.