« remue-ménage », définition dans le dictionnaire Littré

remue-ménage

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

remue-ménage

(re-mu-mé-na-j') s. m.
  • 1 Terme familier. Dérangement de meubles, de choses que l'on déplace. Mme de Coulanges est à Livry, j'y veux aller pendant qu'on fera notre remue-ménage [déménagement], Sévigné, 365. Hé, qu'est-ce donc ? voici bien du remue-ménage, Dancourt, la Métempsycose, III, 9.
  • 2 Fig. Changement, trouble, désordre. Jamais on ne vit tel orage, Ni si triste remue-ménage, Scarron, Virg. I. Les flots contre les flots font un remue-ménage Horrible…, Molière, le Dép. IV, 2. Je ne m'amuserai point à vous conter le remue-ménage des évêques [nominations et mutations] : cela blesse et fait mal au cœur, Sévigné, 1er juin 1684. Je vous envoie la liste du remue-ménage des intendants, Sévigné, 12 janv. 1689. C'est là encore [la canonade, le bombardement] où gît la gloire ; elle aime le remue-ménage, et elle est personne d'un grand fracas, La Bruyère, XII. Ne trouvez-vous pas qu'il y a dans cette pièce du remue-ménage comme dans l'Écossaise ? Voltaire, Lett. d'Argental, 31 août 1768. Damiens bâtard de Ravaillac… et les poisons, et les exils, et le remue-ménage, et la guerre, et les vaisseaux de la compagnie des Indes qu'on nous gobe, Voltaire, Lett. Cidev. 9 fév. 1757. Sa voix rauque [du petit homme rouge] en chantant présage Au château grand remue-ménage, Béranger, H. rouge.

    Au plur. Des remue-ménage.

REMARQUE

Les poëtes suppriment souvent l'e ; mais cela est inutile ; écrit ou non écrit, l'e ne compte pas.

HISTORIQUE

XVIe s. Ils passeront deux ou trois heures à jouer au flus… à remuer menage, et autres tels jeux qui ne sont pas défendus, Contes de Cholières, f° 174, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Remuer, et ménage ; wallon, rimowmaneg.