« retrait.3 », définition dans le dictionnaire Littré

retrait

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retrait [3]

(re-trè) s. m.
  • 1Synonyme peu usité de lieu d'aisances. Dites que le suisse entre Pour traîner cette infâme au centre d'un retrait, Maître Adam Billaut, Œuvr. p. 14, dans POUGENS.
  • 2 Dans le moyen âge, appartement retiré, réservé, cabinet privé où on faisait sa toilette et où on déposait les chaises de retrait, De Laborde, Émaux, p. 485. Le retrait où dit ses heures Monsieur Louis de France, Hugo, Notre-Dame de Paris, X, 5.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ains fuit vers un caisne [chêne] à retrait [refuge], Roi Guillaume, p. 49.

XIVe s. Douze barilles d'eau roze de Damas mis ou retrait de la royne, De Laborde, Émaux, p. 485.

XVe s. S'iert [ma femme sera] le retret de ma jonesse, S'iert le baston de ma vieillesse, Deschamps, Miroir de mariage, p. 11. Et après sa messe, il [le comte de Foix] les fit tous entrer dans sa chambre de retrait [cabinet], Froissart, II, III, 18. Adonc se tire chascuns par devers son retraict [logis], si que en peu d'heure la compaignie fut toute vuide de chevaliers, Percefor. t. I, f° 132.

XVIe s. Heliogabalus feut tué en un retraict [latrines], Montaigne, I, 249. Ils n'ont pas seulement leur retraict pour retraicte [les grands], Montaigne, III, 289. Rome est l'esgout et le retrait inespuisable de toutes ordures et vilainies du monde, Sleidan, f° 19.

ÉTYMOLOGIE

Retrait 1. Le sens général est lieu où l'on se retire, demeure, et, en particulier, latrines.