« saillant », définition dans le dictionnaire Littré

saillant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

saillant, ante

(sa-llan, llan-t', ll mouillées, et non sa-yan) adj.
  • 1Qui saute ; sens propre conservé seulement dans le langage du blason : Qui est en pieds, en parlant d'une chèvre, d'un mouton, d'un bélier.
  • 2Qui avance, qui sort en dehors. Une corniche saillante. La taille libre et les jeunes trésors S'arrondissant, saillants sur un beau corps, du temps d'aimer annoncent la naissance, Malfilâtre, Narcisse, ch. I.

    Angles saillants, dans un polygone, ceux dont la pointe est en dehors, par opposition aux angles rentrants dont la pointe est en dedans. Les angles saillants d'une montagne à l'occident répondent aux angles rentrants d'une montagne à l'orient, Voltaire, Singul. 11.

    Terme de fortification. Angle saillant, celui dont la pointe est tournée vers la campagne, par opposition à l'angle rentrant qui est celui dont la pointe regarde la place.

    S. m. En termes de fortification, un saillant, le sommet d'un angle saillant. Le saillant d'un bastion, d'une demi-lune.

  • 3 Fig. Qui est en évidence, qui attire l'attention. Rendre la vertu aimable et le vice odieux, le ridicule saillant, voilà le projet de tout honnête homme qui prend la plume, le pinceau ou le ciseau, Diderot, Essai sur la peint. 5. Qui est-ce qui a plus de pensées remarquables, qui est-ce qui a plus écrit par lignes saillantes que la Bruyère et la Rochefoucauld ? Diderot, Claude et Nér. II, 10.
  • 4 Fig. Vif, brillant, remarquable. Rien ne s'oppose plus à la chaleur que le désir de mettre partout des traits saillants, Buffon, Disc. de récep. M. l'abbé le Batteux, directeur [de l'Académie française], a ouvert la séance par une harangue à ce monarque [le roi de Danemark]… le fond ni la forme n'avaient rien de saillant, Bachaumont, Mém. secrets, t. IV, p. 160.

    S. m. Cet homme a du saillant dans l'esprit, Disc. fam. du café, dans DESFONTAINES.