Louis Petit de BACHAUMONT, auteur cité dans le Littré
BACHAUMONT (1690-1771)
Dans le texte d'origine du Littré, les auteurs pouvaient être nommés par de nombreuses variantes. Dans cette version en ligne, la forme BACHAUMONT a été choisie.Les « Mémoires de Bachaumont » furent un tel succès d'édition que 36 volumes parurent pendant 13 ans. Cette chronique, présentée comme publiée à titre posthume, n'a pas été intégralement écrite par l'auteur annoncé, puisque bien des anecdotes racontées sont postérieures à sa mort. Les historiens modernes sont même convaincus qu'il n'y a jamais contribué.
Œuvres citées dans le dictionnaire Littré
Cette liste des œuvres a été compilée manuellement pour ce site web. Elle n'est pas exhaustive, et privilégie autant que possible les références aux éditions originales. Elle peut toutefois comprendre des publications contemporaines d'É. Littré, lorsque ce dernier était explicite sur ses sources ou qu'il cite des compilations. Le dictionnaire imprimé contenait d'ailleurs une liste très partielle des œuvres et auteurs.
| Titre de l'œuvre | Date de parution | Citations |
|---|---|---|
| Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des Lettres en France depuis 1762 jusqu'à nos jours. Par feu M. de Bachaumont. | 1777-1789 | 90 citations |
Quelques citations de Louis Petit de BACHAUMONT
Voici un tirage aléatoire parmi ses 92 citations dans le Littré.
Vous êtes taillée en soubrette ; vous en avez la figure, le propos, le jeu, le geste ; tenez-vous là, et ne songez point à vous élever davantage.
Mém. secr. 28 sept. 1767 (soubrette)Des dindons on voyait la crête purpurine Au milieu des glouglous se dresser et pâlir.
Mém. secrets, t. XXXV, p. 49 (glouglou)M. de Voltaire, à mesure qu'il avance l'ouvrage [Commentaire sur Corneille], en envoie les cahiers à l'Académie française ; il se soumet au jugement de cette compagnie, qui trouve jusqu'à présent plus à admirer qu'à critiquer.
Mém. secr. 8 mai 1762 (soumettre)C'est comme le singe de Nicolet, se disait d'une chose curieuse, vers laquelle se porte la foule [Nicolet était le directeur de la comédie italienne].
Mém. secr. 23 fév. 1767 (singe)M. Blanchard lâcha de nouveau son parachute, auquel était attaché un chien qui descendit sans se faire aucun mal.
ib. p. 239 (parachute)Aller gueuser pension en secret.
Mém. secrets, t. XXXV, p. 198 (gueuser)M. Turgot est toujours affecté d'une goutte indolente, héréditaire dans la famille… on appelle cette goutte indolente, parce qu'elle ne fait pas souffrir ; mais elle lui ôte l'usage des jambes.
Mém. secrets, t. XXIX, p. 346 (indolent, ente)Le prince [de Conti] lui ayant fait entendre qu'il y allait non-seulement de la prison, mais encore du bûcher, le stoïcisme de Rousseau [J. J.] s'était ému.
Mém. secr. 14 juin 1762 (stoïcisme)Le parterre était garni de souteneurs ; il a été fort claqué.
Mém. secrets, t. XXXII, p. 205 (souteneur)Les comédiens italiens ont joué hier le Minutieux, comédie en un acte et en prose ; c'est une vraie minutie.
Mém. secrets, t. XXXV, p. 183 (minutieux, euse)Il lui restait pour ressource dernière Sa basse-cour, où gîtaient maints oisons, Maints bons poulets, surtout force dindons.
Mém. secrets, t. XXXIV, p. 400 (gîter)Vaudeville, dont la facture annonce un assez bon faiseur.
Mém. secrets, t. XXXV, p. 194, dans POUGENS (facture [1])Le public se porte en foule à cette parade burlesque [la Bourbonnaise de l'abbé de Lattaignant], dont la petite intrigue, assez bien menée, est soutenue de beaucoup de saillies polissonnes, très à la mode aujourd'hui.
Mém. secrets, t. IV, p. 156 (polisson)Enflammés d'un beau zèle, ils se sont cotisés et ont formé une somme de cinquante mille écus, qu'ils ont prié M. d'Erchigny d'accepter, en lui marquant qu'il ne s'en fît faute.
Mém. secrets, t. XXVII, p. 196 (faute)L'origine des sorboniques vient d'un certain cordelier qui, ayant été refusé à une thèse, demanda à entrer en lice et à soutenir la discussion contre tout venant et sur toutes sortes de sujets depuis huit heures du matin jusqu'à huit heures du soir ; depuis ce temps tout candidat est obligé de subir cet exercice, très convenable à une poitrine de cordelier, mais qu'on a adouci par ce qu'on appelle le bouillon ; ce sont deux heures d'intervalle qu'on accorde au soutenant pour dîner ; mais alors quelqu'un monte en chaire et dispute pour tenir en haleine l'assemblée ; cette espèce de gymnastique théologique se renouvelle tous les deux ans par un discours d'apparat.
Mém. secr. 6 juill. 1770 (sorbonique [2])Jean Clousier secourait depuis l'âge de quatorze ans une mère infirme et grabataire.
Mém. secr. t. XXXV, p. 75 (grabataire)On reproche au prince de Beauvau de s'être annoncé pour un des partisans de M. Necker, de s'en être rendu le prôneur.
Mém. secrets, t. XXXV, p. 194 (prôneur)Il [un livre] a pour titre Bayard ; c'est une macédoine littéraire.
Mém. secr. t. XXXII, p. 251 (macédoine)Le juge les a prises [les pages], a cherché l'endroit croustilleux, a déchiré les feuillets et les a jetés au feu.
Mém. secrets, t. XXXIV, p. 94, dans POUGENS (croustilleux, euse)L'arrêt… ordonne la rayure et biffure de la sentence…
Mém. t. XXXV, p. 372 (biffure)