Auguste BARBIER, auteur cité dans le Littré
BARBIER (1805-1882)
Dans le texte d'origine du Littré, les auteurs pouvaient être nommés par de nombreuses variantes. Dans cette version en ligne, la forme BARBIER a été choisie.poète anti-bonapartiste
Œuvres citées dans le dictionnaire Littré
Cette liste des œuvres a été compilée manuellement pour ce site web. Elle n'est pas exhaustive, et privilégie autant que possible les références aux éditions originales. Elle peut toutefois comprendre des publications contemporaines d'É. Littré, lorsque ce dernier était explicite sur ses sources ou qu'il cite des compilations. Le dictionnaire imprimé contenait d'ailleurs une liste très partielle des œuvres et auteurs.
| Titre de l'œuvre | Date de parution | Citations |
|---|---|---|
| Ïambes et poésies | 1831 | 38 citations |
| La Curée | 1830 | 5 citations |
Quelques citations de Auguste BARBIER
Voici un tirage aléatoire parmi ses 53 citations dans le Littré.
Ô Corse à cheveux plats ! que ta France était belle Au grand soleil de messidor !
Iambes, l'Idole (corse)Cet usurpateur effronté [Napoléon 1er] Qui serra sans pitié sous les coussins du trône La gorge de la Liberté.
l'Idole. (liberté)L'auteur a compris sous la dénomination générale d'ïambes toute satire d'un sentiment amer et d'un mouvement lyrique ; cependant ce titre n'appartient réellement qu'aux vers satiriques composés à l'instar de ceux d'André Chénier ; le mètre employé par ce grand poëte n'est pas précisément l'ïambe des anciens, mais quelque chose qui en rappelle l'allure franche et rapide : c'est le vers de douze syllabes, suivi d'un vers de huit, avec croisement de rimes ; cette combinaison n'était pas inconnue à la poésie française, l'élégie s'en était souvent servie, mais en forme de stances ; c'est ainsi que Gilbert a exhalé ses dernières plaintes.
ïambes. (ïambe)Nous avons tout perdu, tout, jusqu'à ce gros rire, Gonflé de gaîté franche et de bonne satire, Ce rire d'autrefois, ce rire des aïeux, Qui jaillissait du cœur comme un flot de vin vieux.
Iambes, le Rire. (gonflé, ée)C'est que la liberté n'est pas une comtesse Du noble faubourg St-Germain… La bouche torse, l'œil errant…
ïambes, Popularité. (tors, orse)[Un auteur tenté] De découper un peu de sa pourpre divine [d'Horace], Pour faire que la sienne un peu plus s'illumine [imitation du vers d'Horace, Art p. 15 : Purpureus, late qui splendeat, unus et alter Assuitur pannus].
Rev. des Deux-Mondes, mai 1865, p. 498 (illuminer)C'était [dans les journées de Juillet 1830] la bouche aux vils jurons Qui mâchait la cartouche, et qui, noire de poudre, Criait aux citoyens : mourons !
la Curée. (mâcher)Oh ! lorsqu'un lourd soleil chauffait les grandes dalles Des ponts et de nos quais déserts.
la Curée. (quai)Ah ! que ce rude et dur guerrier [Napoléon Ier] Nous a coûté de sang et de pleurs et d'outrage Pour quelques rameaux de laurier !
l'Idole. (rameau)[Paris est, après les combats de juillet 1830] Un taudis regorgeant de faquins sans courage, D'effrontés coureurs de salons, Qui vont de porte en porte et d'étage en étage Gueusant quelques bouts de galons.
Iambes, Curée. (gueuser)Dans ce jour de tempête [juillet 1830] où le vent populaire Déracina la royauté.
ïambes, la Curée. (populaire)J'ai vu pendant trois jours, j'ai vu, plein de colère, Bondir et rebondir le lion populaire.
Iambes, Le lion. (lion, onne)Ô Corse à cheveux plats, que ta France était belle Au grand soleil de messidor !
Iambes. l'Idole (plat, ate [1])Il est beau ce colosse [le peuple] à la mâle carrure, Ce vigoureux porte-haillons, Ce sublime manœuvre à la veste de bure, Teinte du sang des bataillons.
ïambes, Popularité. (porte-haillons)[Le gamin de Paris] et le long des grands murs, Crayonnant au charbon mille dessins impurs.
Iambes. (charbon)Dante, vieux Gibelin, quand je vois en passant Le plâtre blanc et mat de ce masque puissant Que l'art nous a laissé de ta divine tête.
Iambes, Dante. (gibelin)Comment ne pas perdre la tête, quand on voit s'oublier un prince d'une illustre maison… jusqu'à courir avec elles le bal, déguisés, le premier en gille, le second en pantalon, et le troisième en bourgeois gentilhomme, pour nous faire voir qu'ils ne méprisent pas notre moulinage ?
Journal historique et anecdotique du règne de Louis XV, t. II, p. 94 (moulinage)Phryné, riche du bien de plus de vingt amants, Et le cou ruisselant d'or et de diamants, S'irrite à tout propos du luxe des lorettes, Et demande un décret qui borne leurs toilettes.
Rev. des Deux-Mondes, mai 1865, p. 499 (lorette [2])Toute la meute alors, comme une vague immense, Bondit…
la Curée. (meute)Tandis que tout Paris [dans les journées de juillet] se jonchait de merveilles, Ces messieurs tremblaient dans leur peau.
Iambes, Curée. (monsieur)