« pulluler », définition dans le dictionnaire Littré

pulluler

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pulluler

(pul-lu-lé) v. n.

Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.

  • 1Multiplier en abondance et en peu de temps. Les alouettes font leur nid Dans les blés quand ils sont en herbe, C'est-à-dire environ le temps Que tout aime et que tout pullule dans le monde, La Fontaine, Fabl. IV, 22. Déjà de tous côtés naît, pullule et fourmille Des insectes, des vers l'innombrable famille, Delille, Par. perdu, VII. Le rat pullule beaucoup, le mulot pullule encore davantage, Buffon, Quadrup. t. II, p. 296.
  • 2 Fig. Se dit des opinions, des écrits dangereux qui se répandent facilement et avec rapidité. Je conviens que Socrate n'a songé qu'à relever les vices des philosophes de son temps ; mais je ne sais qu'en conclure sinon que, dès ce temps-là, les vices pullulaient avec les philosophes, Rousseau, Rép. au roi de Pol. L'ambition d'être chef de secte se fit entendre ; les hérésies pullulèrent de toutes parts, Rousseau, ib. Toutes les prohibitions… n'empêchent pas les pamphlets les plus misérables de pulluler en aussi grande abondance que jamais, Bachaumont, Mém. secrets, t. XXXVI, p. 258. L'hérésie de Pelagius commençait à pulluler, Ch. Ancillon, Mél. de litt. t. I, p. 311, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XIVe s. Metaux n'ont vie nullement, Ne nourreture aucunement, Pour pululer et augmenter, Nat. à l'alch. err. 104.

XVIe s. Parquoy s'ensuyt qu'en toute clarité Son nom reluyt et sa vertu pullule [s'accroît, grandit], Marot, J. V, 296. Icy mille forfaicts pullulent à foison, Du Bellay, J. VI, 33, verso. Il se pleind que de son temps pullule une doctrine qui contient les anciennes heresies, Sleidan, p. 27.

ÉTYMOLOGIE

Lat. pullulare, de pullulus, rejeton et aussi petit enfant, diminutif de pullus (voy. POULE, POULET).