« saintement », définition dans le dictionnaire Littré
saintement
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
saintement
(sin-te-man) adv.
- D'une manière sainte.
Et, saintement rebelle aux lois de la naissance, Une fois envers toi manquer d'obéissance
, Corneille, Poly. V, 5.Le cardinal de Bérulle, plein de l'esprit de l'Église et du sacerdoce, n'a formé sa congrégation [de l'Oratoire] que dans la vue de ce dessein [l'unité] ; et le P. François Bourgoing l'a toujours très saintement gouvernée dans cette même conduite
, Bossuet, Bourgoing.Il avait résolu de vivre aussi saintement que je présume qu'il fût mort
, Fléchier, Turenne.Il [le prélat] tire du manteau sa dextre vengeresse ; Il part, et, de ses doigts saintement allongés, Bénit tous les passants, en deux files rangés
, Boileau, Lutr. V.Ces fameux lévites… De leurs plus chers parents saintement homicides
, Racine, Athal. IV, 3.Ironiquement.
Elle [une dame qui s'était adonnée à la dévotion] a saintement oublié son mari, sa fille, son père et toute sa famille
, Sévigné, 5 août 1684.
HISTORIQUE
XIVe s. Si li commanda [à une vestale absoute] le souverain prestre, que elle ne frequentast plus tielx [tels] jeux, et que elle se gouvernast des ores mes plus saintement que cointement
, Bercheure, f° 90, verso.
ÉTYMOLOGIE
Sainte, et le suffixe ment ; prov. sanctamens, sanhtamen ; catal. santament ; espagn. et ital. santamente.