« salutaire », définition dans le dictionnaire Littré

salutaire

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salutaire

(sa-lu-tê-r') adj.
  • 1Utile pour la conservation de la vie, de la santé, de l'honneur, pour le salut de l'âme, etc. Le quinquina est fort salutaire contre la fièvre. Et [il] prévient, par un ordre à tous deux salutaire, Ou les maux qu'il prépare, ou ceux qu'il pourrait faire, Corneille, Nicom. II, 1. Les grâces pudiques de la reine Esther eurent un effet aussi salutaire [pour le peuple de Dieu], mais moins violent [que l'action de Judith], Bossuet, Reine d'Anglet. Jésus laisse la joie au monde comme un présent qu'il estime peu ; et le partage de ses enfants, c'est une salutaire tristesse qui ne veut point être consolée par les plaisirs, Bossuet, Sermons, 3e dim. après Pâq. Provid. préambule. Dieu voyant que nous étions contraints d'aller puiser en divers endroits les ondes salutaires de la vérité, Bossuet, Panég. St Bernard, préambule. Le conseil le plus prompt est le plus salutaire, Racine, Bajaz. I, 2. Quelle voix salutaire ordonne que je vive ? Racine, Esth. II, 7. Ces paroles étaient salutaires ; mais je n'étais pas assez prudent pour les écouter, Fénelon, Tél. I.
  • 2 S. m. Le Sauveur, Jésus-Christ. Élevons avec joie et nos cœurs et nos voix Au vrai Dieu, notre Salutaire, Corneille, Trad. du ps. XXIV.

    Fig. C'est ce triomphe de la raison [la tolérance] qui est mon salutaire, Voltaire, Lett. à Catherine II, 29 janv. 1768.

HISTORIQUE

XVe s. Faire euvre salutaire tant pour le bien publique comme autrement, Ms. fonds français, n° 1327, f° 1, Bibl. imp.

XVIe s. Que dirai plus ? Dieu est le salutaire Des bien-vivans…, Marot, IV, 280. L'ignorance pure et remise tout en aultruy estoit bien plus salutaire et plus sçavante que n'est cette science verbale et vaine [traduction en langue vulgaire des saintes Écritures], nourrice de presumption et de temerité, Montaigne, I, 398.

ÉTYMOLOGIE

Lat. salutaris, de salus, salut.