« solennité », définition dans le dictionnaire Littré

solennité

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solennité

(so-la-ni-té) s. f.
  • 1Fête célébrée tous les ans avec éclat. Votre saint fondateur, dont la solennité concourt si heureusement aujourd'hui avec votre consécration, Massillon, Profess. relig. Serm. 2.
  • 2Cérémonie publique qui rend une chose solennelle. Solennités et lois n'empêchent pas Qu'avec l'hymen Amour n'ait des débats, La Fontaine, Belph. Quand on ne prend en en dot que la seule beauté, Le remords est bien près de la solennité, Molière, l'Ét. IV, 4. Le mystère dont nous faisons la solennité, Bourdaloue, Nativité de J. C. 2e avent, p. 529. Que vos heureux enfants, dans leurs solennités, Consacrent de ce jour le triomphe et la gloire, Racine, Esth. III, 7. Hélas ! la plupart voient avec un chagrin secret la solennité sainte, Massillon, Carême, Sur la communion.
  • 3Formalités qui rendent un acte authentique. La solennité d'un testament, d'un serment.

HISTORIQUE

XIIe s. E gloried [glorifiés] sunt chi haïrent tei el milliu de la tue solennité, Liber psalm. p. 98. Nos faisons ui, chier freire, l'encommencement de l'avent, cuy nous est asseis renommeiz et conuiz al munde, si cum sunt li nom des altres solempniteiz, Saint Bernard, 521.

XIIIe s. Et la roine fu menée à Paris, et là fu reçue à grant sollempnité, Chr. de Rains, p. 50.

XVe s. Le roi d'Angleterre se tenoit en l'abbaye de Poissy-les-Dames ; et fut là le jour de Nostre Dame my aoust, et y tint sa solemnité, et sist à tables en draps fourrés d'ermines, de vermeille escarlate sans manches, Froissart, I, I, 273.

XVIe s. Ayant très bien ordonné toutes choses appartenantes à la solennité de la feste, Amyot, Flamin. 23.

ÉTYMOLOGIE

Lat. solennitatem, de solennis (voy. SOLENNEL).