« suppliant », définition dans le dictionnaire Littré

suppliant

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suppliant, ante

(su-pli-an, an-t') adj.
  • 1Qui supplie. Suppliante et prosternée au pied des autels. Archias, ayant appris que Démosthène, retiré dans l'île de Calaurie, s'était rendu suppliant dans le temple de Neptune, Rollin, Hist. anc. Œuvr. t. VII, p. 60, dans POUGENS. Je fus riche autrefois ; mon banquet opulent N'a jamais repoussé l'étranger suppliant, Chénier, le Mendiant.

    Il se dit, dans le même sens, des choses. Ne rougis point de prendre une voix suppliante, Racine, Phèdre, III, 1. Son maintien suppliant, ses remords, ses malheurs, Delille, Parad. perdu, x. Ses regards presque suppliants lui demandaient une réponse favorable, Staël, Corinne, x, 6.

  • 2 S. m. et f. Celui, celle qui supplie. Si, contre notre usage, Il faut d'un suppliant emprunter le visage…, Racine, Mithr. III, 1. La piété envers les étrangers, le respect pour les suppliants, le caractère inviolable qu'imprimait la mort aux volontés dernières, Marmontel, Œuvr. t. IX, p. 315.

    Fig. Ses mains tremblantes serraient les miennes, et je puis dire que ses beaux yeux étaient en suppliants attachés sur les miens, Marmontel, Mém. III.

  • 3Particulièrement, il s'est dit des personnes qui présentaient une requête pour obtenir quelque grâce en justice ou auprès du souverain ; aujourd'hui on dit requérant.

HISTORIQUE

XVIe s. Pompeius devenu un miserable suppliant d'un roi d'Egypte, Montaigne, I, 65.