« surnom », définition dans le dictionnaire Littré

surnom

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

surnom

(sur-non) s. m.
  • Mot ajouté au nom propre d'un individu, et qui le distingue de ceux qui s'appellent comme lui : Charle-Magne, Louis le Gros, Pierre l'Ermite, Guillaume le Conquérant. Horace ne se contente pas d'appeler les gens par leur nom : il a si peur qu'on ne les méconnaisse, qu'il a soin de rapporter jusqu'à leur surnom, jusqu'au métier qu'ils faisaient, jusqu'aux charges qu'ils avaient exercées, Boileau, Discours sur la satire. On lui donna [à Scipion] le surnom d'Africain, honneur inouï jusque-là, personne avant lui n'ayant pris le nom d'une nation vaincue, Rollin, Hist. anc. Œuvr. t. I, p. 481, dans POUGENS.

    Fig. Je le connais par nom et surnom, je le connais très bien, je sais fort bien ce qu'il est.

HISTORIQUE

XIIe s. Joan qui avoit sornom Gaddis, Machab. I, 2.

XIIIe s. Sire, Engherant l'apelent cele gent d'outre mer ; En sornom Taillefer le suelent apeler ; Cui il ataint à coup ne l'estuet meciner, Ch. d'Ant. VIII, 374. Et si vous dy que tuit li estrange marchant qui se herbergent en ces contrées sont escript par nom et par surnom, Marc Pol, p. 509.

XVe s. Nommez mon nom et mon sournom, Hist. litt. de la Fr. t. XXV, p. 35.

XVIe s. Comme on appelle moy et mes freres les Estiennes du surnom [nom] de notre pere, H. Estienne, Conform. du lang. français, p. 52. Employer indignement à qui bon nous semble [à propos de l'Aretin, dit divin par les Italiens] les surnoms les plus glorieux de quoy l'ancienneté ait honoré un ou deux personnages en plusieurs siecles, Montaigne, I, 383. Au surnom cognoit on l'homme, Leroux de Lincy, Prov. t. II, p. 18.

ÉTYMOLOGIE

Sur 1, et nom ; wallon, sorno ; provenç. sobrenom ; esp. sobrenombre ; ital. soprannome.