« timoré », définition dans le dictionnaire Littré
timoré
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
timoré, ée
(ti-mo-ré, rée) adj.
- 1Qui est pénétré d'une crainte salutaire, en parlant de la crainte d'offenser Dieu.
Pénitent d'autant plus timoré qu'il était ignorant
, Voltaire, Éduc. d'un prince.Des vieillards timorés, des moines fanatiques, Versant sur l'avenir des larmes prophétiques, Maudissent cette guerre et pleurent leur pays
, Masson, Helvét. VI.Lucile était une personne très timorée, et qui fatiguait souvent son âme à force de scrupules et d'interrogations secrètes sur sa conduite
, Staël, Corinne, XIX, 5.Conscience timorée, celle que la crainte du mal alarme facilement, qui porte la délicatesse jusqu'au scrupule.
La princesse palatine croyait voir partout dans ses actions un amour-propre déguisé en vertu ; quel supplice à une conscience timorée !
Bossuet, Anne de Gonz.Né avec une conscience très timorée, il veillait avec sévérité et avec scrupule sur lui-même
, Condorcet, Bertin. - 2Qui porte très loin le scrupule en général.
Il me semble qu'une femme est d'ordinaire moins timorée qu'une fille
, Voltaire, Dict. phil. Terelas.Autant nous devons de sévérité à l'esprit de mécontentement et de murmure, autant nous devons de patience, de discussion et d'exhortation aux doutes des âmes timorées
, Mirabeau, Collection, t. IV, p. 340.Vous ne me ferez jamais croire qu'un avocat de Paris, un homme d'esprit, soit timoré à ce point-là
, Th. Leclercq, Prov. t. III, p. 154, dans POUGENS.
HISTORIQUE
XVIe s. Timoré
, Cotgrave †
ÉTYMOLOGIE
Ital. timorato ; du lat. timoratus, de timor, crainte.