« véniel », définition dans le dictionnaire Littré

véniel

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

véniel, elle

(vé-ni-èl, è-l') adj.
  • 1Qui est digne de pardon, en parlant des péchés légers qui n'entraînent pas la perte de la grâce, par opposition aux péchés mortels qui la font perdre. Cette attention toute seule qu'apporte une âme tiède à examiner si une offense est vénielle, ou si elle va plus loin, Massillon, Carême, Tiéd. 1.

    Voy. PÉCHÉ, n° 2.

  • 2Il se dit dans le langage général et familier des fautes légères. Tout auteur qui s'érige un tribunal où ses confrères sont cités, doit s'attendre, quelque indulgent qu'il se montre, à être lui-même cité par eux, et rigoureusement jugé sur les fautes les plus vénielles, D'Alembert, Éloge L. Cousin.

HISTORIQUE

XIIIe s. Prelaz, li tiens estas est de perfeccion ; Venial vice en toi te sunt perdicion, J. de Meung, Test. 586.

XIVe s. Et de mals voluntaires les uns sunt venials et dignes de pardon, et les autres non, Oresme, Éth. 159.

XVIe s. Peché veniel est cupidité mauvaise sans consentement deliberé, laquelle ne repose point longtemps dedans le cœur, Calvin, Instit. 316. Ce qui est veniel à M. de Joyeuse ne nous doibt point estre mortel, Lettre de Duplessis-Mornay à Montaigne, 18 déc. 1553, dans F. DE CONCHES, Causer. d'un cur. t. III, p. 113.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. venial ; ital. veniale ; du lat. venia, pardon.