« émailler », définition dans le dictionnaire Littré

émailler

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

émailler

(é-ma-llé, ll mouillées, et non éma-yé) v. a.
  • 1Appliquer de l'émail, orner avec de l'émail. Émailler une bague. Émailler de la porcelaine.
  • 2 Fig. Orner, parer, en parlant des fleurs. Elle émaille de fleurs les portes d'Orient, Régnier, Dial. Mille fleurs émaillaient les tapis verts…, Fénelon, Tél. I. Et vous, brillantes fleurs, étoiles mes compagnes, Qui du bleu firmament émaillez les campagnes, Lamartine, Médit. II, 8.

    Fig. Comme on voit l'or et l'azur sur la peau des serpents, vous émaillez, avec les plus vives couleurs de l'éloquence, des paroles venimeuses, Voiture, Lett. 50.

  • 3 Fig. S'émailler, v. réfl. Devenir émaillé. La terre s'émaillait de fleurs.

HISTORIQUE

XIVe s. Un annel d'or dont la verge est esmailliée et y a escript en la verge : c'est mon desir, De Laborde, Émaux, p. 345.

XVIe s. Esmailler, se dit des choses qui sont peintes d'esmail liquefié ou fondu sur la besongne, Palissy, 378. Ma main ne sçait cultiver autre nom, Et mon papier ne s'esmaille sinon De leurs beautés que je sens dedans l'ame, Ronsard, 14. … et à l'envy la terre où elle passe Un pré de fleurs esmaille sous ses piez, Ronsard, 24. Si je preste l'aureille aux livres, depuis que je guette si j'en pourrai fripponner quelque chose de quoy esmailler le mien ? Montaigne, III, 77. Ce sont mes vers que les chastes Charites [Grâces] Ont esmaillez de plus de cent couleurs, Du Bellay, J. II, 1, verso.

ÉTYMOLOGIE

Émail.