« adopter », définition dans le dictionnaire Littré

adopter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

adopter

(a-do-pté) v. a.
  • 1Choisir quelqu'un pour fils ou pour fille et lui en donner les droits civils, en remplissant certaines formalités légales. Jamais, sans ses avis, Claude, qu'il gouvernait, n'eût adopté mon fils, Racine, Brit. III, 3. Toutes les fois, tyran, qu'on se laisse adopter, Corneille, Héracl. V, 3.
  • 2 Par extension, prendre un enfant et le traiter comme sien. Hélas ! ce Juif jadis m'adopta pour sa fille, Racine, Esth. III, 4. Mais mon cœur, plus prudent, l'adopta par vengeance, Créb. Atr. I, 3. Je t'adopte pour fils, adopte ma vengeance, Ducis, Rom. III, 5.
  • 3En général, se porter vers, s'attacher à. Adopter un parti. Adopter un plan, un genre de travail. Adoptant l'opinion de cet auteur. Le peuple adopta la loi proposée. Jusque-là on n'avait adopté de l'antiquité que des erreurs. L'Amérique à genoux adoptera nos mœurs, Voltaire, Alz. I, 1. N'a-t-il pas adopté Nos climats et nos mœurs et notre liberté ? Ducis, Abuf. III, 4. Il apprend mon dessein, l'adopte, l'autorise, Delavigne, Vêpr. sic. I, 1.

HISTORIQUE

XVIe s. Aphidnus adopta les Tyndarides pour ses enfants, comme Pylius avoit adopté Hercules, Amyot, Thés. 42.

ÉTYMOLOGIE

Adoptare, de ad, à, et optare, opter (voy. À et OPTER).