« adorateur », définition dans le dictionnaire Littré

adorateur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

adorateur, trice

(a-do-ra-teur, tri-s') s. m. et f.
  • 1Celui, celle qui adore. Les Guèbres sont adorateurs du feu. Si le monde n'attachait les hommes que par le bonheur de leur condition présente, comme il ne fait point d'heureux, il ne ferait point d'adorateurs, Massillon, Dauphin. D'adorateurs zélés à peine un petit nombre Ose des premiers temps nous retracer une ombre, Racine, Ath. I, 1.
  • 2Celui qui a amour et respect pour. N'étant pas en état d'en voir le faible, ils deviennent adorateurs de ce qu'ils ignorent, Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 200. Et de leur chaîne antique adorateurs heureux, Voltaire, Brut. I, 2.
  • 3Celui qui aime, courtise une femme. Et je triompherai, voyant périr mes fils, De ses adorateurs et de mes ennemis, Corneille, Rod. IV, 3. … je brûle pour Thésée ; Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers, Racine, Phèdr. II, 5. Laissons là, je vous prie, les adorateurs, reprit-elle, et parlons du soleil, Fontenelle, Mondes, 1er soir.
  • 4 Adj. Je n'ai percé qu'à peine Les flots toujours nouveaux d'un peuple adorateur, Racine, Bér. I, 3.

HISTORIQUE

XVIe s. L'adorateur se tourne vers l'Orient, et puis se retourne devers le Dieu, Amyot, Numa, 25.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. adoraire, adorador ; espagn. adorador ; ital. adoratore ; de adorator, de adorare, adorer. En provençal, adoraire est le nominatif, de adorétor, avec l'accent sur , adorador le régime, de adoratórem, avec l'accent sur . Dans l'ancien français, le sujet serait aorere, et le régime aoreor ; adorateur a été refait sur le latin.