« bonace », définition dans le dictionnaire Littré

bonace

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bonace

(bo-na-s') s. f.
  • 1Calme de la mer après un orage. Nous eûmes une grande bonace.
  • 2 Fig. Un orage si prompt qui trouble une bonace, Corneille, Cid, II, 3. Je changeai d'un seul mot la tempête en bonace, Corneille, le Ment. II, 5. Tout nous rit et notre navire A la bonace qu'il désire, Malherbe, III, 2. Nous n'avons rien qui menace De troubler notre bonace, Malherbe, II, 2. Ta bonace la plus profonde N'est jamais sans quelque vapeur, Rotrou, St Gen. IV, 1. Quand les choses s'adouciront, il ne s'endormira pas, pour cela, dans la bonace, Guez de Balzac, Avis écrit. Aussi abject dans le danger qu'audacieux dans la bonace, il tenta tout pour prévenir sa chute, Saint-Simon, 141, 64.

    Ce mot, très usité dans le XVIIe siècle, au figuré, ne l'est plus guère maintenant en ce sens.

HISTORIQUE

XVIe s. Ilz passerent en la Sicile si seurement et en bonace si grande, qu'ilz tiroient leurs chevaulx après eulx par les renes, nageans au long de leurs bateaulx, Amyot, Timol. 28. Le fonds du pré, estant eschauffé par la bonasse du temps, sera arrousé de fois à autre, De Serres, 267. Jusques à ce que la terre, par la bonnasse de la saison, naturellement se revest de nouveaux herbages, De Serres, 277.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. bonassa ; espagn. bonnaza ; portug. bonança ; ital. bonaccia ; de bonus, bon.