« cas:2 », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
cas, casse
- Qui sonne le cassé.
D'une voix rauque et casse ainsi me répondit
, Régnier, Dial.As-tu pris garde ? il parlait d'un ton cas
, La Fontaine, Herm. Mot vieilli.
HISTORIQUE
XIIe s. À ses clers [il] prist conseil qui nel deçurent pas : Li quels direit sa cause ; il s'en firent tout quas [ils s'y refusèrent]
, Th. le mart. 87. Brisié et cas
, Sax. t. II, p. 185.
XIIIe s. Et tous les autres estrumens Qui sunt piliers et argumens à soutenir nature humaine, Qui sans eus fust et casse et vaine
, la Rose, 6996. Il fut semons ; li prestres vient : Venuz est, respondre convient à son evesque de cest quas Dont li prestres doit estre quas
, Rutebeuf, 276.
XVe s. Cloez l'œil de, je hay telz fais ; Les paupieres de je m'en tais ; L'oreille de, tout sonne cas
, Coquillart, Droit nouv.
XVIe s. Autres manieres de chansons, Leans on chante à voix contraintes, Ayans casses et meschans sons
, Marot, I, 184. Puis ma voix rauque et casse Empescheroit que bien ne les contasse
, Marot, I, 314. Parler d'une voix casse
, Paré, VI, 2. Un soldat recreu et casse
, Montaigne, I, 82.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. cass ; du latin cassus, vide, inutile, ou de quassus, endommagé, affaibli, les deux mots s'étant probablement confondus pour former le mot roman.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
CAS, CASSE. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Banquet : Hélas ! que dit-on de mon fait ? - Clistere : Vostre cas sonne fort le cas
, Rec. de farces, p. 412.