« chanteau », définition dans le dictionnaire Littré
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chanteau
- 1Morceau coupé à un grand pain.
Chanteau de pain bénit, ou, absolument, chanteau, le morceau qu'on envoie à la personne qui doit rendre le pain bénit le dimanche suivant.
Dans quelques provinces, le pain lui-même, quand il est entamé. Passez-moi le chanteau.
- 2Morceau d'étoffe coupé à une plus grande pièce. Manteau coupé en plein drap sans chanteau.
Espèce de pointe que les tailleurs ajoutent sur les côtés d'un manteau, d'une robe, d'une soutane.
- 3Une des pièces du fond d'un tonneau.
- 4Les chanteaux, les jantes du rouet.
HISTORIQUE
XIIe s. Il est sailliz en piez, tint l'escu en cantel
, Roncisv. 194.
XIIIe s. Li sire avoit devant son vis Torné son mantel en chantel
, Lai de l'ombre. Il loisoit à tous ceuz qui le chantelage paioient à oster le chantel de leur tonniau et la lie vuider
, Livre des mét. 306.
XVe s. Mal se peut vuidier sans rongier au chanteau de quelqu'un
, Chastelain, Expos. sur vérité mal prise. Le suppliant print un chanteau de pain qu'il rencontra
, Du Cange, chantellus.
XVIe s. Vous adjugez tous les vieux quartiers de lune aux caphardz… Que tous ayent à se pendre dedans le dernier chanteau de ceste lune ; je les fourniray de licolz
, Rabelais, Pant. IV, Prol. Le chanteau part le vilain [dès que le vilain fait pain à part, il est censé à part pour tous les biens]
, Loysel, 93.