« coupeur », définition dans le dictionnaire Littré

coupeur

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

coupeur, euse

(kou-peur, peû-z') s. m. et f.
  • 1Celui, celle qui coupe des étoffes ou des cuirs dans un atelier.

    Tailleur d'habits chargé de la coupe de l'étoffe.

    Coupeur de poil, ouvrier chapelier qui coupe le poil des peaux.

  • 2Celui, celle qui coupe les grappes en vendange. Des coupeurs et des hotteurs.

    Se dit aussi de ceux qui coupent le bois aux colonies. Les coupeurs livraient le fruit de leurs peines, soit aux Jamaïcains qui leur portaient du vin de Madère, des liqueurs fortes, des toiles, des habits, soit…, Raynal, Hist. phil. VI, 25.

  • 3Joueur au lansquenet. M. de Vendôme, qui était un des coupeurs, eut dispute avec un autre sur un mécompte de 7 pistoles, Saint-Simon, 27, 53.
  • 4Coupeur de bourse, un adroit filou. Ces coupeurs de bourse sont bien aimables dans la conversation, Sévigné, 430. C'est la vie des voleurs d'aujourd'hui et des coupeurs de bourse, Voltaire, Mœurs, av. propos.
  • 5 Terme de chasse. Coupeur, chien qui coupe, c'est-à-dire qui quitte la voie de la bête et prend les devants pour avoir l'avantage sur elle. Je monte donc dessus [mon cheval], et ma joie était pleine De voir filer de loin les coupeurs dans la plaine, Molière, Fâch. II, 7.
  • 6 Terme de zoologie. Coupeur d'eau, nom vulgaire des becs-en-ciseaux ou des oiseaux du genre bec-en-ciseaux.

    S. f. Coupeuse, nom d'une abeille. C'est aussi sous terre qu'il faut aller chercher le nid d'une autre abeille solitaire, dont l'industrie ne le cède guère à celle de la coupeuse de feuilles et qui travaille à peu près sur le même modèle, Bonnet, Contempl. nat. 12e part. ch. 39.

HISTORIQUE

XIIIe s. Autrement iroit, se li mors ou li navrés estoit presentement avec le copeur [celui qui a fait la blessure], Beaumanoir, LXIX, 4.

XIVe s. Vilains, tu sembles miex pendeour de larrons Que ne fais charbonnier ne copeur de jarrons, Girart de Ross. p. 2359.

XVIe s. Il n'y a pas mestier au monde qui ait besoin de plus grande habileté, que celui des coupeurs de bourses, coupeurs de pendants, Despériers, Contes, LXXXI. Un de ces venerables coupeurs de cuir [bourses], Despériers, ib. LXXXIII. Pour la necessaire et prompte expedition des moissons, convient avoir nombre suffisant de couppeurs, De Serres, 128. Aussi estonné qu'un coupeur de bourses pris sur le fait, H. Estienne, Apol. d'Hérod. p. 656, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Couper.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

COUPEUR. Ajoutez :
7 En termes d'imprimerie, celui qui coupe les feuilles, Journ. offic. 22 déc. 1872, p. 8024, 2e col.
8 Terme d'exploitation houillère. Coupeur de mur, synonyme de bosseyeur (voy. ce mot).