« délogement », définition dans le dictionnaire Littré

délogement

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

délogement

(dé-lo-je-man) s. m.
  • 1Action de déloger, de changer de demeure. Ces jours de loisir nous ôtent l'embarras du délogement, Sévigné, 369. J'avance ce délogement pour ne pas séparer le raccommodement de l'archevêque de Reims de trop loin de sa disgrâce, Saint-Simon, 119, 45. Nous y avons demeuré paisiblement et agréablement pendant sept ans jusqu'à mon délogement pour l'ermitage, Rousseau, Conf. VIII.
  • 2Départ des gens de guerre logés par étape. Vieux en ce sens.

    Décampement. Vieux en ce sens. Le délogement de cette division s'est fait à la hâte.

HISTORIQUE

XVe s. Quand ceux de Calais virent le delogement de leurs gens [l'armée qui devait les délivrer], si furent tous desconfits et desbaretés, Froissart, I, I, 319.

XVIe s. Avant le deslogement se commit un acte très vilain d'un forcement de fille par un gentilhomme, Lanoue, 567. Sur le deslogement qu'il devoit faire de Libourne à Coutras…, D'Aubigné, Hist. II, 413. Sur le delogement fuyard du prince d'Oranges, Carloix, I, 7. Or avoient bien les Parthes apperceu le deslogement des Romains, et neantmoins ne les avoient pas voulu poursuivre la nuict, Amyot, Crassus, 54. Je pensois, lui respondit-il, à me tenir prest et bandé de toute ma force pour veoir si, en cest instant de la mort, si court et si brief, je pourrai appercevoir quelque deslogement de l'ame et si elle aura quelque ressentiment de son yssue, Montaigne, II, 50. C'est assez vescu pour aultruy ; vivons pour nous, au moins ce bout de vie… puisque Dieu nous donne loisir de disposer de notre deslogement, preparons-nous y, Montaigne, I, 279.

ÉTYMOLOGIE

Déloger. On a dit aussi deslogis pour décampement.