« désagréable », définition dans le dictionnaire Littré

désagréable

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

désagréable

(dé-za-gré-a-bl') adj.
  • Qui déplaît. Figure, aspect désagréable. Personne, humeur désagréable. Il m'est désagréable de le voir. [Je demande votre fille] à des conditions qui peut-être ne vous seront pas désagréables, Hauteroche, Crispin médecin, I, 3. Vous vous moquez ; la tranquillité en amour est un calme désagréable, Molière, Scapin, III, 1. Cette passion vous remplira l'esprit de mille idées, de mille vues, de mille réflexions désagréables, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 381. Dieu a ses raisons pour laisser ici-bas les âmes les plus justes dans un état en quelque sorte vîolent et désagréable à la nature, Massillon, Carême, Dégoûts. Il est injuste de chercher une félicité et des consolations humaines dans un séjour si triste et si désagréable aux enfants de Dieu, Massillon, ib. [St Bernard] Cherchant dans ses discours, non pas à se rendre agréable au pécheur, mais à rendre le pécheur désagréable à soi-même, Massillon, Panég. St Bern. Quintius, qui n'était pas désagréable à la multitude, aborde les tribuns, Vertot, Révol. rom. III, 271. Les uns [de nos soldats] crevaient d'indigestion, les autres coulaient des jours fort désagréables (expression que me fournit bien à propos le style moderne), Courier, Lett. I, 28.

HISTORIQUE

XIVe s. Si grief et si tristre jugement et si desagreable au pueple, Bercheure, f° 15, verso. Celle dedicion a esté nient mains [nullement moins] desagreable que si la ville eust esté prinse par force, Bercheure, f° 33, verso.

XVIe s. C'est, de tous les actes de Timoleon, celuy qui me semble le plus desaggreable [blâmable], Amyot, Timol. 44.

ÉTYMOLOGIE

Dés… préfixe, et agréable ; provenç. desagradable.