« enchaînement », définition dans le dictionnaire Littré

enchaînement

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enchaînement

(an-chê-ne-man) s. m.
  • 1Action de mettre à la chaîne. L'enchaînement des forçats.
  • 2 Fig. Suite ou série de choses de même nature, ou qui ont des rapports entre elles. L'enchaînement des causes, des raisonnements. Un enchaînement de circonstances. Nous appelons opéra un certain enchaînement de danses et de musique qui n'ont pas un rapport bien juste, Saint-Évremond, dans RICHELET. Les parties du monde ont toutes un tel rapport et un tel enchaînement l'une avec l'autre, que je crois impossible l'une sans l'autre et sans le tout, Pascal, Pensées, t. I, p. 262, édit. Lahure. Ce Dieu qui a fait l'enchaînement de l'univers, Bossuet, Hist. III, 2. Par quels secrets ressorts, par quel enchaînement Le ciel a-t-il conduit ce grand événement ? Racine, Esth. I, 1. Ces repas qui font l'enchaînement des autres voluptés, Hamilton, Gramm. 8. Sa vie parut un enchaînement continuel de crimes, Fénelon, Tél. VIII. Une succession de pensées qui naissent dans les peuples les unes après les autres, et dont l'enchaînement bien observé pourrait donner lieu à des espèces de prophéties, Fontenelle, Leibnitz. Quoi ! toute votre vie n'a peut-être été qu'un enchaînement déplorable de passions et de misères, Massillon, Car. Pécheresse. On voit le progrès immense que les sciences ont fait, et on a perdu l'enchaînement insensible par lequel elles tiennent aux premières idées, Turgot, Ébauche du 2e disc. Progrès de l'esprit humain, p. 269. L'ordre et l'enchaînement des idées les graveront dans ma tête d'une manière ineffaçable, Genlis, Adèle et Théod. t. I, lett. 8, p. 35, dans POUGENS.

ÉTYMOLOGIE

Enchaîner ; provenç. encademen.