« envenimé », définition dans le dictionnaire Littré
envenimé
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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)
envenimé, ée
(an-ve-ni-mé, mée) part. passé d'envenimer
- 1Infecté de poison. Une flèche envenimée.
Par extension.
Ce vent de nos déserts, terrible, envenimé, Moins brûlant que l'amour dans mes sens allumé
, Ducis, Abufar, II, 2.Fig.
… Si j'eusse avec moi porté dans ta maison, D'un astre envenimé l'invincible poison
, Corneille, Pomp. III, 4.D'un œil envenimé Marcelle vous regarde
, Corneille, Théod. II, 1.Ils ne connaissent pas quel trait envenimé Est caché dans ce cœur trop noble et trop charmé
, Voltaire, Tancr. IV, 2. - 2Qui a empiré comme par un venin. Une plaie envenimée.
Fig.
Ce mal envenimé résiste à la raison
, Tristan, Mariane, I, 3. - 3Qui est plein de venin, de malveillance.
Cet écrit si envenimé qu'il a fait contre l'Évangile
, Bossuet, Nol. I.Les confessions de foi, quelque envenimées qu'elles fussent contre le pape
, Bossuet, Var. 13. - 4Qui a été irrité comme par un venin.
Amour, tu perdis Troie ! et c'est de toi que vint Cette querelle envenimée
, La Fontaine, Fabl. VII, 13.Et que reproche aux Juifs sa haine envenimée ?
Racine, Esth. III, 4.