« faiblement », définition dans le dictionnaire Littré

faiblement

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faiblement

(fè-ble-man) adv.
  • D'une manière faible. Nos malheurs jusqu'ici vous touchent faiblement, Corneille, Hor. III, 6. Que le cœur d'une femme est mal connu de vous, Et que vous savez peu ce qu'il veut faire entendre, Lorsque si faiblement on le voit se défendre ! Molière, Tart. IV, 5. Rome s'accroissait, mais faiblement, Bossuet, Hist. I, 7. Il faut prendre sur soi certaines choses décisives où l'on ne peut vous conseiller que faiblement, Bossuet, Polit. X, IV, 4. Je m'en plaignis, mais si faiblement que je n'insistai point, Marivaux, Marianne, 1re part. Après cette paix, la France se rétablit faiblement, Voltaire, Louis XV, 30. Le marquis d'Argens vient d'imprimer à Berlin le discours de l'empereur Julien contre les Galiléens, discours à la vérité un peu faible, mais beaucoup plus faiblement réfuté par saint Cyrille, Voltaire, Lett. de Bordes, 6 oct. 1764. Je me croirais haï, d'être aimé faiblement, Voltaire, Zaïre, I, 2. J'ai peur que la raison, l'amitié filiale Combattent faiblement l'illusion fatale, Voltaire, Scythes, I, 3. C'est la plus faiblement écrite de mes pièces de théâtre, mais la plus pathétique, Marmontel, Mém. IV.

HISTORIQUE

XIe s. [Il] trait l'olifan, fieblement le sonat, Ch. de Rol. CLIV.

XIIIe s. Si floibement qu'à peine le put la dame oïr, Berte, LXXXVII.

XIVe s. Et seroit fieblement et petitement affermé ou asseuré de sa felicité, Oresme, Eth. 23.

ÉTYMOLOGIE

Faible, et le suffixe ment ; provenç. feblamen ; espagn. feblemente.