« fainéant », définition dans le dictionnaire Littré

fainéant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fainéant, ante

(fè-né-an, an-t') adj.
  • 1Qui ne fait rien, qui ne veut point travailler. Écolier, ouvrier fainéant. Quand un roi fainéant, la vergogne des princes, Laissant à ses flatteurs le soin de ses provinces…, Malherbe, II, 1.

    Les rois fainéants, rois de la première race, qui abandonnèrent le pouvoir aux maires du palais. Hélas ! qu'est devenu ce temps, cet heureux temps, Où les rois s'honoraient du nom de fainéants ? Boileau, Lutr. II. Auprès d'eux sont couchés tous ces rois fainéants Sur un trône avili fantômes impuissants, Voltaire, Henr. VII.

  • 2 Substantivement. Celui, celle qui n'aime point le travail, qui vit dans la paresse. C'est un grand fainéant, une grande fainéante. Ce n'est pas que mon cœur du travail ennemi Approuve un fainéant sur le trône endormi, Boileau, Ép. I. Avec nous demeuraient deux abbés gascons, aimables fainéants d'une gaieté intarissable, qui allaient courant le monde, Marmontel, Mém. III.

HISTORIQUE

XVIe s. Les Epicuriens en leurs resveries pensent que Dieu soit oisif et comme un fait-neant, Calvin, Instit. 136. Tout en la maniere qu'à un faineant l'estude sert de torment, Montaigne, I, 319.

ÉTYMOLOGIE

Faire, néant, ne rien faire ; bourguig. fenian (voy. FEIGNANT).