« fatigue », définition dans le dictionnaire Littré

fatigue

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

fatigue

(fa-ti-gh') s. f.
  • 1Sentiment douloureux avec difficulté d'agir, que cause un travail excessif ou trop prolongé. Être excédé de fatigue. Ma foi, prenons haleine après tant de fatigues, Molière, l'Ét. III, 5. Il n'est point d'artisan qui n'ait recours à cet innocent artifice [chanter], et la plus légère chanson lui fait presque oublier toutes ses fatigues, Rollin, Hist. anc. t. XI, 1re part. p. 211, dans POUGENS.

    Homme de fatigue, homme capable de supporter un travail pénible.

    Cheval de fatigue, celui qu'on applique aux plus rudes travaux.

    Habit de fatigue, celui qu'on porte pour vaquer à ses occupations ordinaires.

    Tomber de fatigue, ne pouvoir se soutenir sur ses jambes à cause d'une excessive fatigue. Des Indiens enchaînés et chargés de vivres, qu'on massacrait à l'instant où ils tombaient de fatigue, suivaient cette troupe barbare, Raynal, Hist. phil. VII, 12.

    La fatigue du cheval, de la voiture, celle que cause le mouvement du cheval, la secousse de la voiture.

  • 2Travail pénible. Fatigues, peines, maux, j'aimais tout pour leur cause, Th. Corneille, Ariane, III, 4. Un cœur qu'ont endurci la fatigue et les ans, Racine, Baj. I, 1. On se fait une fatigue des délices de votre banquet [de la communion], Massillon, Avent, Dispos. On la voit supporter la fatigue obstinée Pour laquelle on sent trop qu'elle n'était point née, Voltaire, Scythes, I, 1.
  • 3 Terme de marine. Se dit du travail des forçats qui sont hors du bagne, employés aux travaux du port. Aller à la fatigue.

ÉTYMOLOGIE

Voy. FATIGUER.