« festin », définition dans le dictionnaire Littré

festin

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

festin

(fè-stin) s. m.
  • Repas somptueux. Dans les festins que nous faisons ensemble, ou plutôt que vous me faites, je ne dois parler que pour dire grâces, Voiture, Lett. 90. Ce festin dura longtemps, ayant continué pendant cent quatre-vingts jours, Sacy, Bible, Esther, I, 4. Les violons sont retenus, le festin est commandé, Molière, Mar. f. 14. Il faut que je dîne chez M. de Rennes ; ce sont des festins continuels ; ah ! mon Dieu, quand pourrai-je mourir de faim ! Sévigné, 447. Moi qui ne compte rien, ni le vin, ni la chère, Si l'on n'est plus au large assis en un festin Qu'aux sermons de Cassagne ou de l'abbé Cotin, Boileau, Sat. III. Tous mes sots à l'instant, changeant de contenance, Ont loué du festin la superbe ordonnance, Boileau, ib. Il veut que d'un festin la pompe et l'allégresse…, Racine, Brit. v, 1. Bourreau de votre fille, il ne vous reste enfin Que d'en faire à sa mère un horrible festin, Racine, Iphig. IV, 4. Les fous font les festins, et les sages les mangent, Dancourt, Sancho Pança, II, 1.

    Festin royal, festin qu'un roi donne en certaines occasions solennelles.

    Familièrement. Il n'y avait que cela pour tout festin, il n'y avait que cela à manger.

    PROVERBE

    Il n'est festin que de gens chiches, les gens parcimonieux sont magnifiques dans les occasions d'éclat.

HISTORIQUE

XVe s. J'aime la compaignie Où sont mes bons amis ; Mais le festin m'ennuie Où n'y a point de ris, Basselin, XXVI.

XVIe s. Il a esté au festin de Martin baston [il a été rossé], Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Voy. FESTINER.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

FESTIN. Ajoutez :
2 Nom donné, dans le comté de Nice, aux fêtes locales de chaque village, L. Guiot, Mém. Soc. centr. d'Agric. 1875, p. 244.