« gîter », définition dans le dictionnaire Littré

gîter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

gîter

(ji-té) v. n.
  • 1 Terme familier. Demeurer, coucher. Si c'est votre plaisir d'aller gîter là-bas, Hauteroche, Espr. foll. III, 11. L'un gîtant, chassant de château en château, Rousseau, Hél. II, 18.

    Il se dit particulièrement des auberges où l'on couche en voyage. Afin qu'il ne m'avienne De mal gîter…, La Fontaine, Orais. Même chez lui [un aubergiste] rarement on gîtait, La Fontaine, Berc.

  • 2Se dit des animaux. Il savait où le lièvre gîtait. Le banquier débrida son cheval, et le mit dans une étable où gîtait une vache mère nourrice de toute la maison, Lesage, Diable boit. 8. Il lui restait pour ressource dernière Sa basse-cour, où gîtaient maints oisons, Maints bons poulets, surtout force dindons, Bachaumont, Mém. secrets, t. XXXIV, p. 400.
  • 3 Terme de marine. Un navire échoué gîte ou fait sa gîte, lorsque, empli d'eau, il échoue et s'enfonce sur la plage.
  • 4 V. a. Donner un gîte. Après quelques propos sur cette résolution [d'arrêter M. et Mme du Maine], on agita où on les gîterait, Saint-Simon, 523, 202.
  • 5Se gîter, v. réfl. Se loger, prendre un gîte. J'ignore où il est allé se gîter. Lorsqu'ils [les ours] ne peuvent trouver une grotte pour se gîter, ils cassent et ramassent du bois pour se faire une loge qu'ils recouvrent d'herbes et de feuilles, au point de la rendre impénétrable à l'eau, Buffon, Quadrup. t. III, p. 31.

HISTORIQUE

XIIIe s. Trop par estoie loing gités, la Rose, 11909.

XVIe s. …Auquel cas on les doit gister et nourrir, Loysel, 917.

ÉTYMOLOGIE

Gîte ; bourguign. geitai.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

GÎTER. Ajoutez :
6Placer, mettre. À Thiaucourt [Meurthe], souvent on gîte le raisin écrasé dans la cuve à l'aide d'une pelle en fer, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 116.