« grimacer », définition dans le dictionnaire Littré

grimacer

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

grimacer

(gri-ma-sé. Le c prend une cédille devant a et o : grimaçant, grimaçons) v. n.
  • 1Faire une grimace, des grimaces. Cet enfant grimace continuellement. Qui, bâillant, grimaçaient d'une façon bizarre, Régnier, Sat. XI.

    Fig. et substantivement. Simulation de bons sentiments. …fausses bigottes Qui tiennent que le grimacer Peut tous les péchés effacer, Scarron, Virg. VI.

  • 2Fig. En termes d'arts, il se dit d'une expression outrée. Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures, Il [Molière] n'eût point fait souvent grimacer ses figures, Boileau, Art p. III. Ne fais plus grimacer tes odieux portraits, Voltaire, Disc. 3. Le Laocoon souffre, il ne grimace pas ; cependant la douleur cruelle serpente depuis l'extrémité de son orteil jusqu'au sommet de sa tête, Diderot, Essai sur la peint. ch. 4. Tout ce qui fait grimacer la nature de l'homme me semble peu digne d'estime, Chateaubriand, Itinér. 3e part.
  • 3 Fig. Il se dit des vêtements qui font de mauvais plis. Cet habit grimace.
  • 4Quelques auteurs l'ont employé activement. Débiter en grimaçant. Qui par les carrefours vont leurs vers grimaçant, Régnier, Sat. II.

    Simuler laidement. L'on voit à nu toutes les difformités du vice grimaçant la vertu, Buffon, Morceaux choisis, p. 327.

ÉTYMOLOGIE

Grimace.