« guérison », définition dans le dictionnaire Littré

guérison

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

guérison

(ghé-ri-zon) s. f.
  • 1Recouvrement de la santé, chez la personne. La guérison d'un fiévreux. La mort suit de bien près ces fausses guérisons, Corneille, Rodog. III, 4. Il n'y eut qu'un miracle qui pût opérer la guérison, Massillon, Carême, Tiéd. 2.

    L'action de faire disparaître la maladie. La guérison des fièvres par le quinquina. …Des maladies Qui n'auraient jamais guérison, Malherbe, II, 1.

    Rendre la guérison, guérir. Ô Dieu…Achève ton ouvrage au bien de cet empire, Et nous rends l'embonpoint comme la guérison, Malherbe, II, 1.

  • 2 Fig. Action de faire disparaître ce qui est comparé aux maladies du corps. C'est presque guérison que de vouloir guérir, Garn. Hipp. II, 15. Voici l'heureuse saison Où nos misères bornées Vont avoir leur guérison, Malherbe, II, 4. Oui, seigneur, dans son mal Rome est trop obstinée, Son peuple, qui s'y plaît, en fuit la guérison, Corneille, Cinna, II, 1. Nos maux de votre main eurent leur guérison, Racine, Poésies, 1.

HISTORIQUE

XIe s. Par mon saveir vin-je à guarisun [salut], Ch. de Rol. CCLXXIV.

XIIe s. Escu ne broigne [cuirasse] ne lui fu garison, Ronc. p. 59. Jamais par mire [médecin] il n'aura garison, ib. p. 117. Et quant je sai en vous ma garison [de mes peines], Se je vous aim, j'i assez ai raison, Couci, II. J'aim [aime] mieux ainsi soufrir et endurer Ces très dous maus sans avoir garison, ib. X.

XIIIe s. Seignor, ce fu en cel termine Que li douz tens d'esté define, Et yver revient en saison, Que Renart fu en sa maison ; Sa garison [provision] a despendue, Ren. 752.

XVe s. Celle qui a getté le dart Porte avec soi la garison, Chartier, le Débat du réveille matin.

ÉTYMOLOGIE

Guérir ; provenç. guerizo ; anc. catal. guarizon ; ital. guarigione.