« hébété », définition dans le dictionnaire Littré

hébété

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

hébété, ée

(é-bé-té, tée) part. passé d'hébéter
  • J'en ai l'esprit tout hébété, Régnier, Stances rel. Mais il est devenu comme un homme hébété, Molière, Tart. I, 2. Je laisse aux doucereux ce langage affecté, Où s'endort un esprit de mollesse hébété, Boileau, Sat. IX. Il [Socrate] était fort laid, et, outre sa laideur, il avait dans sa physionomie quelque chose d'hébété et de stupide, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 387, dans POUGENS. Être heureux comme un roi, dit le peuple hébété, Voltaire, Disc. 1. Les nations hébétées demeuraient dans le silence, Voltaire, Mœurs, 110. Tout le monde se regardait avec des yeux hébétés, Voltaire, Aventure de la mémoire.

    Substantivement. On institue des prêtres, on brûle de l'encens, on présente des sacrifices à l'âme d'un hébété [l'empereur Claude], Guez de Balzac, le Prince, 5. Écrire en sage et vivre en hébété… Muses, gardez vos faveurs pour quelque autre, Rousseau J.-B. Épît. I, 1.