« habitacle », définition dans le dictionnaire Littré

habitacle

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habitacle

(a-bi-ta-kl') s. m.
  • 1Habitation, demeure ; il ne se dit guère que dans le style soutenu et dans celui de l'Écriture. L'habitacle du Très Haut. Se retire aux tombeaux, habitacle d'horreur, R. Garnier, Marc-Antoine, IV, 1. Un bourg était autour, ennemi des autels, Gens barbares, gens durs, habitacle d'impies, La Fontaine, Phil. et Baucis. Non loin de l'armorique plage, Il est une île, affreux rivage, Habitacle marécageux, Moitié peuplé, moitié sauvage, Gresset, Carême impromptu. Quels beaux échanges d'amitié Font digne de regrets l'habitacle des hommes ? Chénier, ïambe III. Le souverain des hiérarchies maudites est entré dans son habitacle impur, Chateaubriand, Mart. VIII.

    Fig. et par plaisanterie. L'habitacle de la raison, la tête, le cerveau. Pâris a peur qu'on ne lui fêle L'habitacle de la raison, Scarron, Virg. V.

  • 2 Terme de marine. Armoire dans laquelle est placée en suspension la boussole ou compas de route. D'après Legoarant, habitacle, terme de marine, est féminin ; l'Académie le dit masculin.

HISTORIQUE

XIIe s. Le habitacle as escuiers, à ki apendeit le cors le rei guarder, Rois, p. 386.

XIIIe s. Si lessierent tretuit les terres, Qu'il ne porent soffrir les guerres ; As ciex firent lor habitacles, N'onc puis, se ne fu par miracles, N'oserent ça jus devaler, la Rose, 5415.

XVIe s. Leur excellence perira, le sepulchre sera leur habitacle, Calvin, Instit. 336. … Au Louvre, ancien temple et habitacle des roys de France, Sat. Mén. p. 3.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. habitacle, abitacle ; esp. habitaculo ; ital. abitacolo ; du lat. habitaculum, de habitare, habiter.