« hocher », définition dans le dictionnaire Littré

hocher

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

hocher [1]

(ho-ché)
  • 1 V. a. Secouer, remuer. Hocher un prunier pour en faire tomber les prunes. Il [un coucou] hoche la queue et change sans cesse de place, Buffon, Ois. t. XII, p. 82.

    Hocher la tête, la secouer en signe de désapprobation. Qui ne font que s'en rire et que hocher la tête, Régnier, Sat. V. Vous n'avez que faire de hocher la tête, Molière, G. Dand. II, 3.

    Hocher le mors à un cheval, le secouer fréquemment pour exciter le cheval.

    Fig. Hocher le mors, hocher la bride à quelqu'un, essayer de l'animer, de l'exciter.

  • 2 V. n. Terme de manége. Hocher avec la bride, se dit du cheval lorsqu'il hausse et baisse alternativement le bout du nez pour faire jouer le mors dans sa bouche.

    Fig. Hocher du nez, témoigner par un mouvement de visage son mécontentement, sa désapprobation. Que cet artiste hoche du nez quand je me mêlerai du technique de son métier, à la bonne heure, Diderot, Salon de 1767, Œuv. t. XIV, p. 13, dans POUGENS.

HISTORIQUE

XIIe s. Cist Dex de gloire qui tot a à jugier, Il saut et gart [qu'il sauve et garde] ce mestre cuisinier ! Bien li avient cis pestiaus [pilon] à hocier, Bat. d'Alesch. V. 3869.

XIIIe s. Li Turs fu sor le mur qui moult grant paor a, Buiemont en apele, l'eschiele li hocha, Ch. d'Ant. VI, 623. Hochier testes et battre mains, Batailles des sept arts.

XIVe s. Hocher le pot et les pois ensemble, Ménagier, II, 5. Ils comencierent à jouer ensemble à hoissier à plus croix ou plus pile, Du Cange, hochia. Icelluy Estienne ainsi qu'il tenoit et hocoit les dez, Du Cange, ib.

XVe s. Je voy [c'est un lépreux qui parle] venir de gent foison ; Mes cliquettes me fault hochier, Myst. Barlaam et Josaphat, dans GUI DE CAMBRAI, p. 382.

XVIe s. Minos, qui a la charge principale de la torture, hoche l'urne fatale, Du Bellay, J. IV, 52, recto. Les gents d'entendement hochent du nez vostre incrustation empruntée, Montaigne, I, 157. Il ne falloit grandement hocher la bride aux autres princes, Pasquier, Recherches, livre VI, p. 459, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, hosi ; du flamand, hutsen, secouer.