« inique », définition dans le dictionnaire Littré
inique
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inique
(i-ni-k') adj.
- Qui blesse l'équité.
Penser inique
, Rotrou, St Genest, V, 2.Le nouveau roi [le faux honneur] triomphe, et, sur ce droit inique, Bâtit de vaines lois un code fantastique
, Boileau, Sat. X.Ils ont confirmé par leur suffrage inique l'accusation de légèreté et d'imprudence dont on taxe…
, Massillon, Paraphr. ps. XXVI, V. 18.Vous faites là, monsieur, une action inique. - Aux maux désespérés il faut de l'émétique
, Regnard, le Joueur, II, 15.Un jugement inique a poursuivi ton sang
, Voltaire, Scythes, II, 4.Il se dit des personnes. Un juge inique.
M'oses-tu bien encor parler, femelle inique ?
Molière, Dépit. am. II, 1.
HISTORIQUE
XVe s. … Oster vie inique, Et ramener à droicte voie Cellui qui contre droit desvoie
, Deschamps, Miroir de mariage, p. 109.
XVIe s. Ce seroit chose inique, si un homme particulier estoit pollu par l'indignité d'un autre
, Calvin, Instit. 825. Juges iniques et corrompus
, Montaigne, IV, 215.
ÉTYMOLOGIE
Provenç. inic, enic ; espagn. et ital. iniquo ; du lat. iniquus, de in… 1, et æquus, juste (voy. ÉQUITÉ).