« labourage », définition dans le dictionnaire Littré

labourage

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

labourage

(la-bou-ra-j') s. m.
  • 1Action de remuer, de retourner la terre d'un champ avec des instruments aratoires. Le labourage des terres légères est plus aisé que celui des terres grasses.

    Façon donnée à la terre. On donne à la vigne de trois à quatre labourages par an.

  • 2L'art de labourer la terre. Il entend bien le labourage. Les premiers consuls ou dictateurs romains, plus célèbres par leur retour aux fonctions du labourage que par leurs triomphes mêmes, Fontenelle, Ressons.
  • 3Partie d'un train de bois qui est sous l'eau.
  • 4Travail que font les maîtres d'un pont lorsqu'ils descendent et remontent un bateau.
  • 5Anciennement, décharge et labourage des vins, cidres, etc. la sortie de ces liqueurs hors des bateaux arrivés à Paris ; ce labourage ou travail appartenait aux maîtres tonneliers.

HISTORIQUE

XIIIe s. En tel cas ne vienent pas les despueilles [récoltes] qui puis y sont mises en partie [partage], mais li laborages tant solement de tans passé, Beaumanoir, XIII, 22. [Je] Vous vueil descouvrir mon corage, Que ne sai autre laborage [travail], Rutebeuf, 101.

XVe s. Et si ils faisoient aucun labourage pour leurs seigneurs, ils en vouloient avoir leur salaire, Froissart, II, II, 106.

XVIe s. Les legionnaires [sous François 1er] sont gens qui sortent du labouraige, pour s'affranchir des tailles, en servant 4 ou 5 mois, Carloix, VII, 3. Par excellence ce mot de labourage a esté donné à la culture des bleds, encores qu'il soit communiqué à tout autre travail, De Serres, 137. Labourage et pasturage sont les deux mamelles qui nourrissent la France, Sully, Oecon. t. I, p. 282, cité dans H. MARTIN, Hist. de France, t. X, p. 447. 4e éd.

ÉTYMOLOGIE

Labourer : bourguig, laiboraige ; provenç. laboratge.