« louage », définition dans le dictionnaire Littré

louage

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louage

(lou-a-j') s. m.
  • 1Cession de l'usage d'une chose, pour un temps et pour un prix déterminés. Le louage est un contrat par lequel l'une des parties s'engage, moyennant un prix que l'autre partie s'oblige à payer, soit à procurer à celle-ci pendant un certain temps l'usage ou la jouissance d'une chose, soit à faire pour son compte un ouvrage déterminé, Zachariae, Cours de dr. civ. fr. trad. par Aubry et Rau, 1re éd. § 361. L'air que je respire en ma chambre me coûte aussi cher que le louage de mon logis, Guez de Balzac, liv. II, lett. 4.

    Domestique de louage, domestique dont on loue le service pour peu de temps.

    On dit dans le même sens : carrosse de louage, cheval de louage. Ils allèrent prendre un carrosse de louage, Sévigné, 498.

    Fig. Ces grandes âmes… méprisaient la mort, comme si elles eussent eu des corps de louage, Guez de Balzac, Socrate, Disc. 3.

    Terme de peinture. Figures de louage, dans un tableau, certains personnages inutiles et destinés uniquement à faire nombre.

    Terme de jurisprudence. Action de louage, celle par laquelle le bailleur demande au locataire le payement des loyers et la restitution de son bien en bon état, et aussi celle du preneur pour être mis et maintenu en jouissance de la chose louée.

  • 2Prise à bail. C'est se ruiner que de faire tant de dépenses de louage de maison, d'ajustements et de ballots pour trois mois, Sévigné, 8 nov. 1680.

HISTORIQUE

XIIIe s. Tout cil et toutes celes qui tiennent maison par liuage, Tailliar, Recueil, p. 207. Nus homs ne feme qui manans soit dedens le pooir de ceste vile, qui tiengne maison à louage…, Tailliar, ib. p. 244. Cil qui baille aucune coze à louage le [la] pot demander, quant li termes est passés, Beaumanoir, XXXVIII, 1.

XIVe s. Pour louage de linge, Ménagier, II, 4.

XVe s. Et dist à elle qui parle que il lui feist faire une quictance comment elle confessoit avoir receu la moitié du louage de la dicte maison, Bibl. des ch. 6e série, t. I, p. 221. La maison ou louage d'un marchant, Du Cange, locagium.

XVIe s. Mort et mariage rompent tout louage, Loysel, 474. Le locataire peut user de retention de ses louages pour reparations necessaires, Loysel, 480. Comme l'on peust voir en ceux qui mordent à tout, se donnent à louage et s'asservissent à autruy, Charron, Sagesse, II, 2. Achapt passe louage, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Louer 1.