« loyauté », définition dans le dictionnaire Littré

loyauté

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loyauté

(lo-iô-té ; plusieurs disent loi-iô-té ; d'après Bèze, au XVIe siècle, on devait prononcer loi-iô-té ; il condamne ceux qui disaient lo-iô-té) s. f.
  • Qualité de la chose ou de la personne qui est loyale. Loyauté de la conduite, des procédés. Qu'eussé-je fait, Pollux, en cette extrémité, Qui commettait ma vie avec ma loyauté ? Corneille, Médée, I, 1. Un homme, parfait modèle du caractère français dans son antique loyauté, et de l'esprit français dans sa culture nouvelle, Staël, Corinne, XII, 1. [Il] Pousse la loyauté jusques à l'imprudence, Delavigne, Vêpr. sicil. I, 1. Roi, pendant que tu sors joyeux de ma demeure, Ma vieille loyauté sort de mon cœur…, Hugo, Hernani, III, 6.

HISTORIQUE

XIe s. …Et il ait oud [eu] en arere [en arrière] testimoine de leauté, Lois de Guillaume, 8.

XIIe s. La leauté doit l'en toz jors amer : Dex le commande, qui tot a à jugier, Li charois de Nysmes, V. 443. Quant [il] servi sun seignur par si grant leauté, Th. le mart. 54.

XIIIe s. Et les dames qui chastement vivront, Se loiauté font à ceus qui iront [à la croisade], Si partiront [auront part] à cest pelerinage, Quesnes, Romanc. p. 94. Mais il avoit le cuer [cœur] si plein de loyauté, Berte, XLV. Envie est de tel cruauté, Qu'ele ne porte leauté à compaignon ne à compaigne, la Rose, 254. La leaulté du roy peut l'en [l'on] veoir ou [au] fait de monseigneur de Trie, Joinville, 200.

XVIe s. Ceste dame estant honneste et gardant loyaulté à son mary, Amyot, Alc. 13. En grand pauvreté n'a pas grand loyauté, Leroux de Lincy, Prov. t. II, 293. Loyauté vaut mieux qu'argent, Leroux de Lincy, ib. p. 341.

ÉTYMOLOGIE

Loyal ; provenç. leyaltat, leiautat, lealtat ; espagn. lealtad ; ital. lealtà.