« nativité », définition dans le dictionnaire Littré

nativité

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nativité

(na-ti-vi-té) s. f.
  • 1Époque de la naissance. L'ingrate, pour le jour de sa nativité, Joignait aux fleurs de sa beauté Les trésors des jardins et des vertes campagnes, La Fontaine, Fabl. XII, 26.

    Peu usité aujourd'hui en cette acception.

  • 2En un sens restreint, naissance de Jésus-Christ, de la Vierge et de quelques saints. C'est donc lui, mes chers auditeurs, qui, par sa sainte nativité et par toutes les circonstances qui l'accompagnent, nous procure aujourd'hui la paix avec Dieu, Bourdaloue, Nativité de Jésus-Christ, 1er avent, p. 239. Quels tableaux Homère et Virgile ne nous auraient-ils pas laissés de la nativité d'un Dieu dans une crèche ? Chateaubriand, Génie, I, I, 5.

    Absolument. La naissance de Jésus-Christ, la fête de Noël.

    An de la nativité, se dit d'une manière de compter les années en commençant au 25 décembre.

    Une nativité, tableau représentant la naissance de Jésus-Christ. Qui n'a cent fois admiré les nativités, les vierges et l'enfant, les fuites dans le désert ? Chateaubriand, Génie, III, I, 4.

  • 3 Terme d'astrologie. Disposition du ciel, des astres, au moment de la naissance de quelqu'un.

    Thème de nativité, un horoscope dressé à l'heure de la naissance, par les règles de l'astrologie.

HISTORIQUE

XIIe s. L'em [l'on] les menoit à grant force, el jor de la nativité le rei, as sacrefises, Machab. II, 6. Venu sunt al quint jur de la nativité… En l'endemain que furent innocent decolé, Th. le mart. 137.

XIIIe s. Et out la gent de cette contrée une telle coustume que, sitost comme uns enfes [un enfant] est nes, ilz escripvent le jour, l'eure, en quelle planette et soubz quel signe il est nez, si que chascuns d'eulx scet le jour de sa nativité, Marc Pol, p. 502.

XIVe s. Jaçoit ce qu'il soit enclin selon la constellacion de sa nativité à aulcun vice…, le Songe du vergier, I, 56. Estre justes, estre attrempés, estre fers [ferme], et autres choses semblables, nous les avon de nostre nativité, Oresme, Eth. 188.

XVe s. Et ceux qui n'estoient pas gentilshommes de nativité, Froissart, III, IV, 27.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. nativitat ; esp. natividad ; ital. natività ; du lat. nativitatem, de nativus, natif.